mercredi 4 décembre 2013

UNIVERSITY #2 Les examens

Sous les bons conseille de ma femme Mademoiselle Memento, je continue ma série sur les universités avec ce moment tant aimé des étudiants : les examens ! Et avant, ça, comme je suis belge, on va parler du blocus. Non, je n'ai pas prévu de bloquer les portes de ma faculté avec des poubelles dans l'espoir de retarder mes examens, même si c'est une idée travailler. Le blocus c'est avant tout cette période de deux à trois semaines où j'oublie la signification de l'expression "vie sociale" pour m'isoler dans ma chambre ou dans la bibliothèque pour bouffer des notions abstraites totalement incompréhensible qui me donnent le tournis. Envie d'en savoir plus ? Suivez le guide !


Cette année j'ai cours jusqu'au vingt décembre, et mes examens commencent le trois janvier. La période intermédiaire sera donc consacrée à l'étude. Je fais des études de lettres, ce qui signifie beaucoup de choses à apprendre par coeur, quitte à s'en taper la tête contre les murs. Heureusement pour moi, je m'en sors pas trop mal pour ce chose, tant qu'on excède pas mes limites ... Ce qui n'est pas tout à fait le cas cette année. Mais soit. Ainsi donc à partir du vingt (et peut-être même avant), je ne quitterai plus mon appartement étudiant, je dirai adieu à mes parents (on ne sait jamais quelle drôle d'idée pourrait me passer par la tête quand je me rendrai compte que j'étudie pour la cinquantième fois l'accession de Charlemagne sur le trône des Francs), et me nourrirai exclusivement de pâtes blanches et de Redbull. Bien sûr, ceci est une caricature, car en vérité je mangerai ce qui me tombera sous la main, et je préfère le Nalu. Avant que la police des bonnes moeurs me tombent dessus, je sais que ce n'est pas bon. Les boissons énergisantes sont effectivement très mauvaises pour la santé, mais malheureusement les études ne nous laissent pas toujours le choix. Puis pour ma défense, je n'en bois que deux fois par an, à savoir en décembre et en juin. 


Si c'est généralement très difficile de s'y mettre, il faut savoir qu'une fois qu'on est dedans ce n'est pas vraiment évident d'en sortir. Pourquoi ? Prendrions-nous plaisir à nous torturer l'esprit ? Grand Dieu non ! Simplement car vous êtes très rapidement envahi d'un sentiment de culpabilité à la moindre pause que vous prenez. L'année passée j'ai passé mon blocus avec une amie qui avait la capacité de se lever tôt. Je ne vous dis pas ce que je ressentais à chaque fois qu'elle m'envoyait un message "je suis à la bibli, je t'ai gardé une place" alors que je n'avais pas encore ouvert les yeux. Et ça, ce n'est qu'un des effets secondaires ... Vous ne pensez qu'à la réussite, et rien, rien, n'a le droit de se mettre entre vous et le Saint-Graal du 10 (12, pour les ambitions, 14 pour les fous). Du coup, vous supprimez tous vos jeux, mais vraiment tous, sur l'ordinateur, le téléphone, la tablette, vous allez jusqu'à brûler le paquet de carte qui servait encore le mois précédent à boire sans limite. Vous ne faites plus votre vaisselle, ça prend trop de temps, du coup vous préférez vous nourrir des sandwich tout fait du Spar. Vous ne vous maquillez plus, vous oubliez la notion de coquetterie, vous vous attachez systématiquement les cheveux même si ça ne ressemble à rien. Vous êtes en mission commando. Tel Rambo oui oui. 


Bien sûr, vous avez des moments de faiblesse. Des moments ou plus rien ne rentre, vous avez envie de vous jeter par la tête, mais vous êtes tiraillés car si vous survivez vous ne pourrez pas passer vos examens et devrez les réétudier à la session suivante (puis ça vous dégoûterais d'avoir étudier pour rien). Alors vous vous forcez jusqu'à la crise de nerf où vous envoyez tout balancer, vous décidez de faire une part de candy crush en mettant la musique à fond dans votre chambre. Et là, c'est le drame ... Quand dix minutes plus tard vous vous remettez à votre bureau, vous ne savez plus où vous en étiez, vous ne comprenez rien à ce qui vous arrive, vous n'y arrivez plus, vous voulez tout arrêter et le faire au feeling. Vous soupirez, vous dites qu'il faut à tout prix y arriver, mais toute énergie à quitté votre corps. Vous regardez le monticule de cadavres de redbull dans votre poubelle et comprenez qu'il serait une mauvaise idée d'en reboire un, alors vous vous rebattez sur du coca, ou de l'ice tea. Mais vous espérez quoi au juste ? Que ça reparte ? Non. Vous avez un instinct de survie, et votre cerveau refuse de se laisser torturer une heure de plus. 


Finalement, vous vous rappelez les discours incendiaires de vos parents en cas d'échec, les regards réprobateurs de vos professeurs pendant que vous jacassiez en secondaire, le sourire moqueur de l'intello dont vous riiez en secret. Cela vous suffit à vous replonger dans vos livres. Vous aurez sûrement les nerfs à vif, vous perdrez deux amis parce que l'un n'a pas voulu vous prêter son fluo jaune, et que l'autre vous en veut d'avoir oublier de lui prendre un nalu au Spar. Vous aurez oublié le goût de la vraie nourriture, et éviterez soigneusement de passer devant les restaurants pour éviter de tomber en dépression. Mais vous avez survécu... jusque là. Maintenant arrive les examens, qui se déroule comme le blocus, en pire même. Vous sortirez de chaque examen en ayant l'impression d'avoir raté votre vie et puis enfin viendra la délivrance : les vacances ! Une semaine, à tout casser, pour vous remettre d'un mois et demi de torture mentale et physique. Génial non ? 

Bref, cette année, j'ai d'autres projets. 

Just kidding. Je vais étudier sur le champ, histoire d'alléger mon blocus. Adieu. 



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