vendredi 11 octobre 2013

UNIVERSITY #1 - la guindaille (part 1)

Internautes, je vous salue ! Aujourd'hui je reviens dans un nouvel article dont l'idée m'étais venue fin de l'année académique dernière, à savoir la guindaille. 


Alors tout d'abord, guindaille, késako ? Il y a de grandes chances pour que vous soyez françaises, auquel cas vous ne connaissez sans doute pas ce mot, qui fait pourtant partie intégrante du vocabulaire estudiantin belge. Si je reprends la définition donnée par wikipédia, il s'agit de diverses activités estudiantines dont le point commun est la consommation de bière et les chants paillards (je crois que cet article a par ailleurs été écrit par un français !) et, bien que réducteur, ce n'est pas tout à fait faux. Mais tout cela mérite un petit article à mon sens. /!\ J'écris cet article en ignorant TOUT de la culture estudiantine française, ce qui est plutôt ardu, je dois le reconnaître. 

Avant toute chose, il est bon de savoir que j'étudie à Louvain-la-Neuve, mais que le folklore estudiantin varie d'une ville à une autre. Je m'en rends compte régulièrement quand je parle à des amis étudiant ailleurs. Je serais cependant très heureuse d'un jour faire un comparatif des différents folklore d'une ville à une autre, mais je ferai ça un jour où je n'aurai rien d'autre à faire ... ça risque de prendre du temps ! 


Quand je suis arrivée à l'université, j'étais une petite fille très sage, mais ça c'était avant de connaître la bière bon marché (carapils), les présoirées survoltées, les caddies sauvages, la "casa" (lieu emblématique de la guindaille louvainiste), ... dans ce contexte, rester sage est plutôt compliqué. Tout d'abord, qui dit quindaille dit donc alcool, mais quel alcool ? Bière, certes nous sommes en Belgique ! Mais pas que. Il faut savoir que vendre de l'alcool à Louvain-la-Neuve (qui est une ville étudiante, créée pour accueillir l'UCL), c'est particulièrement lucratif. L'après-midi précédant une soirée, l'étudiant va généralement faire le plein (ou alors il est prévoyant et fait des réserves, mais elles finissent généralement dans le gosier des invités) : bières, vins (blanc, rosé, ou rouge), cocktails, alcool plus originaux, y a le choix ! Moi personnellement je suis une adepte de vodka coupée au jus de pomme (avec des bonbons au fond !), ou de vin blanc selon mon humeur. Niveau bière, je permets de m'étendre un peu plus car le choix est vaste ! Cela va de la bière bon marché (365 ou carapils, généralement infecte, à moins d'y être habitués, la seconde étant toutefois beaucoup plus buvable que la première), à la bière belge dans toute sa splendeur : Chimay (ma préférée, si vous avez l'occasion, gouttez-la !), Jupiler, Cuvée des Trolls, Chouffe, Rochefort, on fait vite le tour de la Belgique (anecdote : l'année passée, chacune des personnes avec qui je sortais régulièrement habitait près d'une brasserie reconnue), et encore je ne parle pas des bières aromatisées comme la Kriek, sans quoi on en finirait pas ! Bref, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. 


Une fois qu'on a acheté l'alcool, passons à la présoirée, étape obligée pour sortir jusqu'au bout de la nuit (vous allez très bientôt comprendre pourquoi ...) ! On se trouve un kot (appartement communautaire pour étudiants), de préférence assez grand pour accueillir plus de trois personnes, on rassemble ses potes, et on se motive à coup de jeux d'alcool. Roi qui boit, pyramide, TGV, pigeon, jeu du doigt, hippodrome, là encore les idées ne manquent pas. Généralement ils sont le théâtre de fou-rire incontournables, et amorcent bon nombre de cuites. Normalement c'est là que le politiquement correct voudrait que je dise que boire trop, c'est pas bien, et qu'il faut faire attention, mais vous êtes grands n'est-ce pas ? Et je suis terriblement mal placée pour tenir ce genre de langage. Soit, une fois beurrée comme un Petit-Lu, on prend joyeusement la route des cercles, résumés par le terme "casa" (je vais toujours à la casa, mais n'y suis que rarement). Que ce soit le cercle de droit, de sciences po., de sciences, d'une région bien précise comme la carolo, la liégeoise, etc... ou même généraliste, toutes ces salles ont les mêmes caractéristiques : elles sont dégueulasses (le sol est jonché de boue, de bière, et de fluides corporels divers et variés, d'où le fait qu'il vaut mieux avoir bu un minimum avant d'y aller, bien qu'il soit techniquement possible d'y aller sobre), trop petites pour le monde qu'il y a (enfin, c'est mon côté agoraphobe qui dit ça), passent des musiques pour le moins variées (ça va de Pocahontas, à Martin Garrix, en passant par Joe Dassin), vendent des bières coupées à l'eau (soit c'est pour faire des économies, soit pour éviter les états d'ébriété trop avancés, soit les deux !) et voient naître des couples tandis que d'autre s'éteignent. La soirée termine généralement à 3h du matin, sur cette magnifique chanson 


la chanson en entier et en "studio" : http://www.youtube.com/watch?v=t_t8IgyfgEU

Là, soit l'étudiant rentre chez lui - en plus ou moins bon état - soit il n'en a pas assez et décide de faire une after soirée ! Mais je dois avouer que jusqu'à présent, toutes mes after ce sont soldées par un "je veux dormiiiiiiir" et des gens plus du tout motivés !

Dans la deuxième partie, que je vais écrire tout de suite, je parlerai plus en détail du folklore louvainiste, il paraîtra sûrement demain ou après-demain. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire